Le Golf National avec son emblématique parcours de l’Albatros (parcours de la Ryder Cup 2018, de l’Open de France et des futurs JO 2024 de Paris) accueillait nos ateliers cette année. Le lundi, un temps printanier et ensoleillé a permis à nos adhérents de jouer ce magnifique parcours. Nous avions diviser les joueurs en deux camps pour jouer notre Ryder Cup. La partie finie, nous avons eu la chance de visiter les vestiaires de l’équipe d’Europe durant la Ryder Cup.

L’hôtel Novotel nous permettait de loger sur place et d’avoir la restauration et une salle de conférence sur place.

Mais il ne faut pas oublier que les ateliers sont tournés vers une découverte pratique de techniques nouvelles centrées sur le golfeur.Le programme de cette année : ” Traitement instrumental des tissus conjonctifs chez le golfeur”.

Les 4 ateliers répartis sur les 2 premiers jours.

 

 

Premier atelier: “Crochetage et golf”

Le crochetage est utilisé sur le corps pour soulager les zones douloureuses où les techniques manuelles se révèlent inefficaces, ou trop longues à apporter un mieux-être aux patients. Si le crochet se substitue aux doigts, le kinésithérapeute se doit de connaître l’anatomie palpatoire parfaitement.

Déjà très utilisée dans le domaine sportif, la technique du crochet demande une formation supplémentaire. De courte durée et aux deux tiers constitué de pratique, elle permet aux professionnels d’acquérir une technique « facile » à appliquer à leurs patients.

 Qu’est-ce que le crochetage ?

Dans les années 50, Kurt Ekman, kinésithérapeute, et le docteur Cyriax mettent au point une nouvelle technique de soins, le crochetage.

Le duo conçoit des instruments à la courbure variable, mais dont l’extrémité se termine par une spatule. Cette spatule autorise le crochet  à s’interposer entre des éléments qui ne sont pas à accessibles aux doigts des professionnels en raison de l’épaisseur des doigts.

La méthode du crochetage est déjà connue et largement utilisée en pathologie sportive.

Attention cependant, car de nombreux cas de contre-indications existent, et ce dans toutes les pathologies portant sur les tissus. Qu’il s’agisse de traumatisme, d’inflammation ou de neuropathie périphérique d’enclavement, renseignez-vous bien avant de vous lancer !

Si des contre-indications existent, de nombreux autres cas permettent d’utiliser le crochetage : l’aponévrosite plantaire, la tendinite d’Achille et rotulienne, la périostite, le  syndrome de l’essuie-glace, l’entorse, la pubalgie, l’épicondylite, le canal carpien, le PASH, le syndrome du défilé des scalènes, les névralgies d’Arnold…

Plusieurs principes régissent la pratique du crochetage :

  • Pour identifier avec précision les cloisons nécessitant une « intervention », l’anatomie palpatoire de chaque région est à connaître sur le bout des doigts ;
  • Toujours avec vos doigts, il vous faudra réaliser un bilan consciencieux pour repérer les modifications de texture provoquées par les accolements des tissus ;
  • La lésion est abordée de façon centripète ;
  • Le suivi sérieux des règles d’utilisation des crochets pour les deux mains (celle qui tient le crochet et celle qui palpe).

 

Deuxième atelier: “Intérêt du cupping chez le sportif

La pose de ventouses ou cupping thérapie extraordinairement efficace simple mais pas simpliste.

Les ventouses  (cupping en anglais) sont des récipients, habituellement en verre et en forme de cloche destinés à soigner en induisant une « révulsion » par effet de succion sur la peau. L’intérêt de cette thérapie en kinésithérapie du sport est reconnu en raison des effets mécaniques, réflexes et énergétiques permettant un bonne approche fonctionnelle et son action sur la douleur.

De nombreux sportifs sont devenus des adeptes de cette technique de pose des ventouses. Il existe des exemples d’application dans de nombreux sports comme le football, le handball, le volley, la natation, le ski, le cyclisme, etc.

Cupping thérapie et mode d’action attendu

1 – ACTION RÉFLEXE

La pose et la pression des ventouses sur l’épiderme et derme apporte une réaction de type réflexe selon différents critères : métamères, méridiens…

2 – ACTION MÉCANIQUE

La ventouse va provoquer une hyperémie, un afflux sanguin par le phénomène d’aspiration. Cette stimulation déclencherait des influx inhibiteurs avec la libération d’endorphines ayant pour résultante une action sur la douleur.

Ces deux actions conjuguées apportent un effet antalgique par :

  • « TENS » avec saturation des capteurs neuro sensitifs.
  • « Tissu conjonctif » en agissant sur les tendons, fascias, ligaments et muscles puis les tissus mous.

La technique de pose des ventouses

Cupping therapy : technique de poseElle consiste par la mise en place des ventouses dans des zones vasculaires spécifiques liées à de la tension (douleur) ou de la fatigue (contraction) musculaire.

En vidant l’air de la ventouse, il se forme un phénomène d’aspiration qui entraîne une dépression et une décongestion libérant la circulation. La pose dure de quelques minutes à 20 minutes tout au plus.

DEUX TYPES DE VENTOUSES PEUVENT ÊTRE POSÉES :
  • A chaud, où l’air est aspiré en introduisant une flamme.
  • A froid, équipée d’un système mécanique d’aspiration (photo).

Cupping : les contres-indications

Contres-indications à la cupping thérapie

Attention : la technique de pose doit être rigoureuse et réalisée après un diagnostic médical et du moins en éliminant les contres-indications comme par exemple peau infectée.

Les indications médicales

Elles sont nombreuses mais on recherchera un effet antalgique et décontractant. Le résultat versus massages de types profonds n’est pas abondé dans la littérature comme d’ailleurs versus placébo. Mais l’ancienneté de la connaissance de la pose des ventouses plaide en faveur d’un effet ressenti et efficace.

LES EFFETS GÉNÉRAUX

  • Douleurs
  • Contractures
  • États congestifs
  • Stases

LES INDICATIONS PARTICULIÈRES

  • Les pathologies musculo-tendineuses et technopathies sportives comme les bursites, périostites, crampes, contractures, élongations
  • Les pathologies traumatiques mineures comme les béquilles, entorses bénignes, contusions diverses…
  • Pathologies par sur utilisation ou troubles musculo-squelettiques comme les tendinites chroniques, périostites, syndromes douloureux type essuie-glace, lombalgies, torticolis, douleurs scapulo-humérales…

Conclusion

Une thérapie parmi d’autres à mettre dans l’arsenal de proposition pour la kinésithérapie du sportif.

irbms.com

Dernière révision : 27.03.2019
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